IMMOBILIER DE BUREAUX
Quel avenir ?

Quartier de la Défense à Paris

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La crise de la Covid-19 et le télétravail frappent de plein fouet le marché de l’immobilier de bureaux. De plus en plus de locaux restent vacants. Quel avenir sur le long terme ? Va-t-on être dans l’obligation de modifier nos habitudes de travail et réinventer notre quotidien?

En raison de l’urgence sanitaire, les espaces de travail et les open-spaces se sont vidés. Par conséquent, les entreprises pourraient avoir une nouvelle priorité: changer de stratégie de développement géographique.

Depuis Mars 2020, les effets de la crise sanitaire sur l'immobilier de bureaux

Le marché de l’immobilier de bureaux s’est effondré. En Ile-de-France les surfaces occupées par l’ensemble des bureaux représentent 54,5 millions de m2, soit la majorité du secteur français. 3,3 millions de m2 sont inoccupés. En région parisienne, on enregistre une baisse de -45% de bureaux loués avec plus d’un tiers de bureaux vacants. En d’autres termes, le nombre de bureaux vacants a bondi de +6,8%. Mais avec les nouvelles consignes sanitaires, les entreprises ont été dans l’obligation de s’adapter. De plus, depuis l’incitation au télétravaille dans les zones les plus touchées, c’est la désertion des bureaux.

par conséquent, les entreprises se sont adaptées en faisant travailler leurs employés à distance plusieurs jours par semaine. Surtout, un chamboulement pour ces travailleurs qui ont dû réorganiser leur temps de travail tout en s’interrogeant sur leurs conditions de vie. Parce que le télétravail est devenu une nouvelle normalité, peut-on envisager plus sereinement d’habiter à une heure ou plus de son bureau ? De plus, notre présence n’étant plus requise pour le moment qu’un ou deux jours par semaine.

Comment envisager l'avenir de l'immobilier de bureaux ?

Immobilier de bureaux, difficile de prévoir l’après Covid. Avec nos modes de travail réinventés depuis le premier confinement, les entreprises ont mis en place la généralisation du travail en distanciel. Par conséquent, en cette période, seulement un ou deux jours de présence sont requis par semaine. De plus, dans ce contexte incertain, 4 entreprises sur 10 souhaitent poursuivre cette expérience ponctuellement ou de manière permanente (enquête OpinionWay pour les Échos). Finalement, cette nouvelle organisation va-t-elle pousser les entreprises vers un début de décentralisation ? En d’autres termes, vont-elles opter pour une optimisation des surfaces et avec pour résultat, une relocalisation en province ?

Tout d’abord, les entreprises vont avoir besoin d’un peu moins d’espace, alors, quel avenir pour l’immobilier de bureaux. Selon l’Institut de l’épargne immobilière foncière une baisse de la demande de location ou de vente de -4 à -24% par an est à prévoir sur les 10 prochaines années. Surtout, fortement touchées par la crise sanitaire, les entreprises connaissent des difficultés financières. Par conséquent, elles ont besoin de réduire leurs coûts en renégociant leurs baux. Par exemple, un regroupement et une délocalisation des entreprises serait une solution, mais cela ne se fera pas en un jour.

Que dit le marché de l'immobilier de bureaux ?

De nos jours, avec la baisse des locations, il n’est pas très bon d’être propriétaire d’immeubles de bureaux. De plus, l’an dernier sur toute la France, et pas seulement en région parisienne, seulement 26,3 milliards d’euros ont été investis dans l’immobilier d’entreprise, soit une chute de 36%. Surtout, cette baisse est due au recul des investisseurs étrangers et tout particulièrement des investisseurs asiatiques.

Tandis que cette crise sanitaire plombe le secteur de l’immobilier, celui-ci se réinvente et l’année 2021 va être charnière. Depuis, les investisseurs délaissent le secteur de l’immobilier de bureau par crainte de l’avenir. Par conséquent, aujourd’hui, il est encore trop tôt pour évaluer cette désertion.

Après plusieurs mois de crise sanitaire, le secteur de la construction va-t-il devoir envisager de revoir ses plans ? Finalement, les constructions à usage unique vont-elles disparaitre et cela dès leurs créations ? La question mérite probablement d’être discutée.

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