En immobilier, le nombre de vente de biens recule toujours en Île-de-France. Néanmoins les investisseurs étrangers reviennent en force dans la capitale ainsi qu’en petite et grande couronne. Alors, quel est le top 5 des acheteurs étrangers non-résidents en IDF qui achètent une résidence secondaire ?
Premiers sur le podium, avec un budget moyen de 803 000€, les Américains souhaitent s’offrir un joli petit coin de la capitale française. Paris les séduit toujours… Sans doute cet engouement est-il dû à “Emily in Paris” diffusée sur la plateforme Netflix. Une série télévisée américaine créée par Darren Star et diffusée depuis octobre 2020. Tandis qu’en France, les derniers épisodes de la saison 4 seront diffusés qu’à la mi-septembre 2024. Donc, les vainqueurs au classement des investisseurs immobiliers en IDF, avec l’apport financier le plus haut, sont américains. Surtout, avec le plus fort pouvoir d’achat, par rapport aux autres nations, ils souhaitent acheter très rapidement. Un appartement à Paris, c’est toujours le paradis pour les acquéreurs étrangers.
Top 5 des investisseurs immobiliers étrangers non-résidents en IDF
Donc, à l’aide des données 2023 des Notaires du Grand Paris, la CCF a mené une étude. C’est pourquoi, la banque nous en dévoile les résultats. Ainsi, parmi les 62 nationalités dénombrées d’acheteurs de résidences secondaires s’offrant un pied-à-terre à Paris, les Américains, toujours en tête, représentent un quart des transactions. Conclusion, le top 5 des investisseurs immobiliers non-résidents en IDF s’affiche ainsi :
PAR PAYS, LE NOMBRE DE TRANSACTIONS RÉALISÉES EN 2023 POUR LES ÉTRANGERS NON-RÉSIDENTS
|
|
Pays
|
NOMBRE DE
TRANSACTIONS |
|---|---|---|
|
1
|
États-Unis
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231
|
|
2
|
Liban
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132
|
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3
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Italie
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89
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4
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Belgique
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62
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5
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Allemagne
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60
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© Anne-Marie HALBARDIER – Source : CCF et la base de données des Notaires.
Comme énoncé en début d’article, pour le numéro 1 du classement, les sommes engagées sont importantes. Elles atteignent ainsi un montant moyen de 803 000€ pour 2023. En revanche, la moyenne pour les autres acheteurs étrangers en France, s’élève seulement à 364 093€ sur la même période.
D’après Audrey Fauvette* : « L’Île-de-France est la région la plus chère du pays. De même, les montants des transactions des étrangers non-résidents à l’échelle nationale sont une fois et demie plus élevés que ceux du marché immobilier français. »
Le plus remarquable en nombre d’achats, si l’on additionne ceux des étrangers, non-résidents en France, des pays proches de l’hexagone, soit : la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, ils réunissent les 2 tiers des transactions en 2023, selon la CCF.
© Thomas Dahlstrøm Nielsen
À LA RECHERCHE DU “PARIS AUTHENTIQUE”
Les investisseurs immobiliers étranger
à la recherche du “Paris authentique”
Certains arrondissements, comme quelques adresses demeurent des valeurs sûres dans pour les investisseurs immobiliers à Paris. Les plus recherchés, sont des biens autour de la tour Eiffel et le long de la Seine. « Chez nous, 1 dossier sur 2 est un étranger non-résident. », déclare Andréa Boström**. Parce que « Tous recherchent le vrai Paris avec un logement proche des commerces, du primeur, du fleuriste et des bistrots. » En d’autres termes, “la vie de village parisien”.
En outre, « Le triangle d’or n’est plus le lieu rêvé de cette clientèle qui veut avant tout de l’authenticité. », explique la directrice. Les récents acheteurs américains plébiscitent “le côté so charming, mais sans le bling-bling”.
Des adresses particulièrement prisées des investisseurs immobiliers étrangers
Néanmoins pour les investisseurs immobiliers, divers lieux ou adresses confirment toujours leur valeur lors d’un placement ou d’un investissement financier. En d’autres termes, « Les alentours de Notre-Dame et le quartier de l’Arsenal (de la place des Vosges jusqu’à l’île Saint-Louis), particulièrement prisés des acheteurs étrangers, connaissent des hausses de prix de respectivement 15,7% et 14,9% au 4e trimestre 2023, alors que le reste du marché immobilier est en berne. », analyse Élodie Frémont***.
© Daniel Vorndran / DXR
NOTRE-DAME DE PARIS ET L’ÎLE DE LA CITÉ AU CRÉPUSCULE
© Jebulon
VUE DE LA PARTIE EST DE L’ILE SAINT-LOUIS, PARIS – À GAUCHE LE PONT SULLY
Même observation à l’agence immobilière de luxe Barnes concernant les VIe et VIIe arrondissements de Paris. Ainsi, pour Richard Tzipine**** : « La rive gauche de la Seine fait consensus. » Mais deux villes des Hauts-de-Seine (92) en proche banlieue sont aussi très convoitées, Neuilly-sur-Seine et Levallois-Perret.
Un fort apport financier personnel, l’atout des Américains
Des investisseurs immobiliers étrangers non-résidents, l’atout des Américains : leur pouvoir d’achat. Et probablement la valeur monétaire du dollar supérieure à l’euro. C’est immanquablement un avantage plus que précieux… En conclusion, Élodie Frémont déclare : « De la clientèle étrangère, les Américains sont un peu les enfants gâtés de l’immobilier. En outre, ils veulent acheter vite car ils ont de gros apports financiers et par conséquent un pouvoir d’achat en leur faveur. » Enfin, ils savent très bien ce qu’ils veulent.
Cependant, dans un marché immobilier en crise, par rapport à un investisseur étranger, qui se décidera en 1 semaine pour acheter, l’acquéreur français prendra en moyenne 3 mois pour concrétiser sa transaction. « Si, d’un côté, on a un acquéreur américain qui arrive avec la moitié du prix en cash et que, de l’autre, on a un Français qui n’amène que 10% ou 15% et promet le reste en prêt, le pouvoir de la liquidité fait toute la différence. », note la porte-parole des Notaires du Grand Paris. De plus, autre avantage, « Les Américains peuvent aussi emprunter beaucoup plus facilement que les Français, qui ont des banques souvent frileuses face aux gros emprunts. »
L’impact de la politique française sur les investisseurs immobiliers étrangers
Néanmoins, les ardeurs des investisseurs immobiliers étrangers ont été freinées par la dissolution de l’Assemblée nationale. Voici quelques exemples rapportés par Élodie Frémont :
- 2 investisseurs immobiliers ont renoncé à leur promesse de vente,
- 3 autres investisseurs immobiliers se sont retirés au moment du résultat des élections,
- 1 investisseur immobilier américain a même choisi de payer les 10% de frais plutôt que de poursuivre un achat d’un montant de 4 millions d’euros.
En outre, elle redoute des taxes sur l’investissement immobilier. Par conséquent cela affole les investisseurs immobiliers étrangers.
Tandis que Loïc Cantin***** souligne : « L’instabilité politique ne rime pas avec confiance et sérénité. Or, le marché immobilier est un marché de confiance. » Pour cette raison, « Certains acheteurs en passe de conclure reportent ou mettent en pause, ce qui nuit à tout l’écosystème de l’immobilier. »
POUR INFO
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* Audrey Fauvette : Responsable commerciale du CCF. Elle a piloté l’étude.
** Andréa Boström : Directrice de l’agence immobilière haut de gamme Varenne.
*** Élodie Frémont : Porte-parole des Notaires du Grand Paris.
**** Richard Tzipine : Directeur général de l’agence immobilière de luxe Barnes.
***** Loïc Cantin : Président de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM).
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