Grâce à une légère baisse des prix, on constate une douce relance de l’immobilier parisien, mais inégale selon les arrondissements. Cette éclaircie du marché à Paris engendre une augmentation des demandes. Néanmoins, en Île-de-France, en dehors de la capitale, la situation demeure plus complexe.
Si on se fie au baromètre de la plateforme d’estimation en ligne Meilleurs Agents, le marché immobilier parisien frémit doucement. Donc, d’après Thomas Lefebvre* : « On a une reprise, on l’observe notamment du côté de la demande, mais elle n’est pas la même partout et le rythme est plutôt lent. », analyse-t-il. En outre, « Ça ne va pas repartir à fond demain. » Conclusion, la relance immobilière parisienne est bien en marche ! Mais inégalement.
La pondération des prix post printemps est terminée… Au 1er octobre 2024 le prix moyen chute légèrement pour s’afficher dorénavant à 9 279€/m2, soit un recul de -0,2% en 3 mois. Mais surtout, la baisse enregistrée demeure moins importante qu’en 1 an, à -3,8%. Et même particulièrement inférieure à la période d’avril 2023 à fin mars 2024 ou le recul atteignait -6% à -7,7%.
Vers une relance immobilière. « Ça peut paraître paradoxal, mais entre les revenus qui augmentent et les taux de crédit ainsi que les prix qui baissent, le pouvoir d’achat actuel à Paris est supérieur à celui de 2019 quand le prix moyen était à 10 500€/m2. », déclare le vice-président. Tandis que, pour le printemps 2025, l’expert pressent une nouvelle phase d’augmentation des prix à Paris.
– EN ÎLE-DE-FRANCE –
TAUX D’INTÉRÊT FIXES MOYENS (HORS FRAIS DE DOSSIER ET ASSURANCE)
AU 2 OCTOBRE 2024, LE TAUX fixe MOYEN SE STABILISE autour des 3%.
© Anne-Marie HALBARDIER – Source : Meilleurtaux.com
Relance immobilière : après un marché immobilier en suspens, les acheteurs sont de retour
Le 9 juin 2024, la dissolution de l’Assemblée nationale, a mis en suspens le marché de l’immobilier. Mais « Aujourd’hui, la situation est plus rassurante. On recommence à avoir des signatures. On s’attend à une reprise du marché fin décembre. », annonce Pierre Tarrade**.
Finalement, l’ensemble des acteurs du secteur sont unanimes… Les acquéreurs sont de retour à Paris. Exemple d’une relance immobilière, le réseau Laforêt déclare un bond de 11% des demandes en 1 an, mais aussi une augmentation de 9% des transactions. Ces chiffres sont confirmés par Yann Jéhanno*** : « On est revenus aux prix de 2018 et on a retrouvé une hiérarchie est-ouest dans les arrondissements que l’on avait perdue durant les années folles où on atteignait 11 000€/m2. Cela fait revenir les acheteurs. »
Des écarts de prix encore importants selon les arrondissements de la capitale
Même si, d’après le spécialiste, les plus fortes baisses sont certainement passées, quelques arrondissements, comme le XVIIe, pourraient néanmoins encore enregistrer un recul des prix. Mais la relance immobilière est en marche !
Regardez le tableau ci-dessous… et ainsi, vous pourrez vous rendre compte de la situation :
APPARTEMENT PARISIEN – ÉVOLUTION DES PRIX
– Au 1er juin 2024 –
Arr.
|
PRIX €/M2
|
Évolution à 3 mois
|
Évolution à 1 an
|
---|---|---|---|
I er
|
12 279
|
0,0%
|
-5,0%
|
II e
|
10 958
|
+0,1%
|
-8,0%
|
III e
|
11 239
|
-0,8%
|
-10,6%
|
IV e
|
12 102
|
-0,8%
|
-11,3%
|
V e
|
11 862
|
-0,4%
|
-8,0%
|
VI e
|
14 819
|
+0,3%
|
+0,1%
|
VII e
|
14 527
|
+0,6%
|
+0,2%
|
VIII e
|
11 571
|
0,0%
|
-3,4%
|
IX e
|
10 279
|
-0,5%
|
-8,0%
|
X e
|
9 138
|
+0,6%
|
-9,7%
|
XI e
|
9 602
|
+0,2%
|
-8,0%
|
XII e
|
8 754
|
+0,4%
|
-9,7%
|
XIII e
|
8 466
|
-0,3%
|
-9,4%
|
XIV e
|
9 263
|
-0,7%
|
-9,9%
|
XV e
|
9 131
|
-0,8%
|
-11,4%
|
XVI e
|
11 126
|
+0,3%
|
-1,8%
|
XVII e
|
9 914
|
-0,1%
|
-9,1%
|
XVIII e
|
8 800
|
+0,3%
|
-10,6%
|
XIX e
|
7 662
|
-1,0%
|
-11,8%
|
XX e
|
8 051
|
-0,6%
|
-11,2%
|
© Anne-Marie HALBARDIER – Source : SeLoger et Meilleurs Agents
Un autre professionnel, Charles Marinakis**** relate, qu’il a eu : « Un bon été 2024 ainsi qu’une tendance plutôt positive à la rentrée. » Ainsi, pour lui, « Les volumes de vente se stabilisent à -1,2 % sur 9 mois contre -12,9 % en 2023 grâce à la baisse des prix. Les planètes recommencent à s’aligner. Le paradis, c’est fini, mais on le vit très bien. » Parce qu’il fait référence à la période post Covid, où tout se vendait rapidement et à des prix exorbitants.
En d’autres termes, d’après lui : « La capitale s’installe durablement sous les 10 000€/m2, mais ne passera pas sous le seuil des 9 000€/m2. »
LES DÉPARTEMENTS
D’ÎLE-DE-FRANCE
Un marché immobilier plus complexe, un point sur la situation…
Selon les professionnels, en dehors de Paris, en région parisienne la reprise se fait attendre. Seules les villes desservies par le métro ou les gares du Grand Paris Express s’en sortent mieux.
Aux dires du président de Century 21 : « La demande est un peu en panne. Tous les prix sont à la baisse de manière marquée car ils avaient beaucoup grimpé après le Covid-19. Ils reviennent à une norme morale, excepté dans les villes avec le métro ou des gares du Grand Paris Express. »
Même constat dans les agences du réseau Laforêt. Ainsi, pour son président : « La demande recule de 1% et le nombre de transactions stagne. L’explication est simple. Après le Covid, beaucoup de Parisiens ont franchi le périph pour avoir un extérieur, ce qui a fait grimper les prix, notamment pour les pavillons. Aujourd’hui, ceux qui achètent, ce sont des Franciliens qui connaissent les prix du marché et qui voient qu’on est encore déconnectés. »
Les prix en Île-de-France sont en forte baisse
Le résultat du baromètre de Meilleurs Agents fait apparaître un imposant recul des prix et principalement pour les maisons. « Sur 2 ans, on a des baisses à 2 chiffres, -10,3% pour les appartements dans les Hauts-de-Seine, -11,6% pour les maisons. On est même à -12,3% pour les maisons dans le Val-de-Marne. C’est énorme ! » Mais malheureusement c’est encore insuffisant.
Conséquence, beaucoup de vendeurs ne trouvent pas acquéreurs. De même, le nombre de biens à la vente a grimpé de 19% en 1 an pour la région parisienne chez Laforêt. En revanche, à Paris, les stocks ont chuté de 4%.
Tandis que, toujours en 1 an, les délais de vente ont augmenté de 7 jours pour atteindre 94 jours en Île-de-France.
Alors, selon l’estimation de Yann Jéhanno : « Les prix sont encore très élevés. Il y a une résistance. Il faudrait encore 4% à 6% de baisse pour relancer le marché francilien.»
Dans les tableaux ci-dessous, vous découvrirez pour chaque département le prix du m2 ainsi que l’évolution à 3 mois, puis à 1 an.
PARIS (75)
9 279€/m2
Prix des appartements
-0,2%
Évolution à 3 mois
-3,8%
Évolution à 1 an
… EN PETITE COURONNE AU 1er OCTOBRE 2024
HAUTS-DE-SEINE (92)
6 503€/m2
Prix des appartements
-0,6%
Évolution à 3 mois
-4,1%
Évolution à 1 an
SEINE-SAINT-DENIS (93)
4 159€/m2
Prix des appartements
-0,3%
Évolution à 3 mois
-1,1%
Évolution à 1 an
VAL-DE-MARNE (94)
5 139€/m2
Prix des appartements
+0,1%
Évolution à 3 mois
-2,2%
Évolution à 1 an
AU 1er OCTOBRE 2024… EN GRANDE COURONNE
SEINE-ET-MARNE (77)
3 217€/m2
Prix des appartements
-0,3%
Évolution à 3 mois
-2,6%
Évolution à 1 an
YVELINES (78)
4 518€/m2
Prix des appartements
-0,9%
Évolution à 3 mois
-3,7%
Évolution à 1 an
ESSONNE (91)
3 041€/m2
Prix des appartements
+0,4%
Évolution à 3 mois
-2,6%
Évolution à 1 an
VAL-D’OISE (95)
3 250€/m2
Prix des appartements
-0,6%
Évolution à 3 mois
-3,1%
Évolution à 1 an
Toutes les cartes : © Anne-Marie HALBARDIER – Sources : SeLoger et Meilleurs Agents
Si vous souhaitez comparer les prix ainsi que les évolutions sur 3 mois ou 1 an, retrouvez l’article “IMMOBILIER PARISIEN Embellie en vue, fin de l’érosion des prix”.
Comment poursuivre cette relance immobilière en Île-de-France ?
Il ne faudrait surtout pas que les vendeurs s’obstinent à maintenir les prix de l’après Covid ou de les augmenter en raison de la baisse des taux, voir le graphique en début d’article. Aux dires de Charles Marinakis : « On reviendrait à la case départ. » Et de plus, « Ils ne vendront pas.», alerte-t-il. En outre, « Les délais de vente démontrent que lorsque les biens traînent, c’est qu’ils ne sont pas au prix du marché. Beaucoup de vendeurs veulent rester sur les références de prix d’il y a 2 ans, mais ça n’est plus le même marché. »
Tout d’abord, les futurs acquéreurs calculent leur budget. « Dans le cas d’un déménagement de petite couronne vers la grande couronne, cela veut souvent dire une deuxième voiture, pas le même accès à l’éducation et au sport pour les enfants, et souvent des temps de trajets plus longs. Si c’est pour une maison, le coût de fonctionnement et d’entretien est sans commune mesure avec celui d’un appartement. Tout cela influe sur leur choix. »
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* Thomas Lefebvre : Vice-président data et science de SeLoger.com et Meilleurs Agents.
** Pierre Tarrade : Président des Notaires du Grand Paris.
*** Yann Jéhanno : Président du réseau Laforêt.