Aujourd’hui, les étudiants ne sont plus les seuls à déposer des dossiers de candidatures en colocation. Les jeunes actifs représentent 44% des candidats vers ce choix d’hébergement en 2023-2024. Une progression bien visible depuis 10 ans d’après l’étude de l’Oqoro. En voici donc les résultats…
La course au logement continue. Se loger en France demeure compliqué pour un grand nombre d’étudiants, mais aussi de jeunes actifs. Tout d’abord, louer une chambre d’étudiant ou un studio représente un certain budget que n’ont malheureusement pas de nombreux jeunes. Par conséquent, la colocation immobilière reste un moyen d’hébergement plus abordable.
Donc, afin de faire un point sur la situation, Oqoro, la plateforme de gestion locative, vous révèle les résultats de son étude. Les pourcentages sont basés sur l’analyse de 80 000 profils de candidats à la colocation sur son site. De même, concernant la moyenne des loyers, elle résulte de la comparaison des prix sur 100 000 offres d’appartements en colocation. Les petites annonces de ce type étaient publiées sur plusieurs sites de locations immobilières comme Oqoro, SeLoger, Leboncoin, la Carte des colocs. En voici le résultat en chiffre…
Les annonces de colocations immobilières ont séduit 44% des jeunes salariés entre mai 2023 et avril 2024. En regardant de plus près leurs situations salariales, ils sont :
- 57% en CDI,
- 43% en CDD, intérim, alternance ou autoentrepreneurs.
Pour une solution d’hébergement moins onéreuse : la colocation immobilière
Afin d’illustrer le phénomène… Voici le cas de Samy, jeune salarié de 27 ans. Parce qu’il vient d’être embauché en CDD par une entreprise située dans les Hauts-de-Seine, à Rueil-Malmaison, il peine à trouver un logement. Surtout, originaire de Nancy (54), il a peu de connaissances en Île-de-France.
« J’ai cherché un studio, mais ça ne marchait jamais, car j’étais en période d’essai, et ni mon garant ni moi ne gagnions 3 fois le loyer. », déclare Samy. Conséquence, dans sa situation, il choisit rapidement la colocation immobilière.
Résultat, avec son salaire de 2 300€ net/mois, il rentre dans son budget. Car, depuis février, « Je paie pour une colocation immobilière 610€/mois toute charge comprise. »
Et, en guise de bonus… Une salle de bain personnelle pour chaque colocataire, et nous sommes 3 dans cette maison de 2 étages avec jardin. Mais surtout, annonce-t-il : « J’avais peur que les deux autres soient des fêtards, mais ce n’est pas le cas. Ce sont des étudiants en alternance qui travaillent. Parfois, on regarde un match de foot, on se fait un barbecue… C’est sympa. »
Louer un studio revient 25% plus cher qu’une colocation en petite couronne
Après analyse des annonces de location sur sa plateforme, Oqoro constate que louer un studio revient plus cher que prendre une chambre en colocation. Ce constat est en progression depuis 10 ans. Actuellement, au niveau national, l’écart de prix moyen est de 13%. Mais il demeure plus important dans les zones tendues.
PETIT RAPPEL
Comment savoir si un logement est situé en zone tendue ?
Pour cela, l’administration française met à votre disposition un simulateur sur son site officiel Service-Public.fr
Prix d’une location en petite couronne :
- 601€ pour une chambre,
- 751€ pour un studio.
Soit une différence de +25% sur le prix d’un studio en location.
Le prix moyen d’un loyer pour une chambre en France coûte 492€/mois. Mais attention, il existe une grande disparité des montants selon les régions. Pour connaître le prix dans votre ville, consultez la carte ci-dessous.
– LOYERS EN FRANCE – DE GRANDES DIFFÉRENCES
CALCUL DU LOYER MOYEN D’APRÈS L’ANALYSE DE 100 000 ANNONCES DE COLOCATION DANS PLUSIEURS GRANDES VILLES DE FRANCE, DU 1ER MAI 2023 ET LE 30 AVRIL 2024.
© Anne-Marie HALBARDIER – Source : Oqoro
Entre ces 2 villes, la plus chère et la moins chère, le prix fait le grand écart :
- 417€ pour Le Havre,
- 746€ pour Paris.
Conclusion, aux dires d’Adrien Faure* « Avec la hausse des loyers pour les petites surfaces en zone tendue, c’est plus rentable de se loger dans une colocation. » Surtout, « Cela permet aussi de diviser les charges (gaz, électricité, assurance habitation, Internet) et de réduire leur montant. »
Cependant, le plus étonnant pendant cette période, reste l’arrivée de nouveaux postulants ! Ils représentent même 3% des dossiers de candidatures et leur nombre est en progression… Ce sont les retraités !
Les raisons de l’augmentation du nombre des annonces de colocation immobilière
Une autre importante plateforme d’annonces de colocation immobilière “Carte des colocs”, cofondée par Thibaut Ehrhart observe elle aussi, depuis 2014, cette hausse des demandes. D’après lui, les principales raisons sont :
- La flambée des prix de l’immobilier,
- L’envie de vivre en communauté,
Les demandeurs recherchent des solutions et principalement à mutualiser le montant du loyer. Et, selon le responsable d’Oqoro, la tendance ne devrait pas s’atténuer. « Il y a moins d’accédants à la propriété. Alors de ce fait, les gens restent plus longtemps locataires et colocataires. La colocation est aussi une solution à la mobilité géographique des 25-35 ans. »
De plus, « Ça crée un tissu social quand on arrive dans une ville où l’on ne connaît personne. C’est même une transition pour ceux qui connaissent une séparation. », rapporte l’expert.
Le marché de la construction immobilière individuelle traverse une période délicate. Cependant, les primo-accédants rêvent aussi d’être chez eux en achetant une maison neuve… Mais celui-ci reste irréalisable !
Un bel exemple de colocation immobilière…
Un changement de vie. C’est le cas pour Thierry, 56 ans et en instance de divorce. Poissonnier en Isère dans la région de Grenoble, il a posé ses cartons dans une grande maison rénovée pour une colocation immobilière. « Ça n’était pas mon choix initial, mais quand j’ai fait la visite virtuelle, je me suis dit que c’était une opportunité. » Parce que, pour 700€/mois charges comprises, il bénéficie d’une chambre magnifique avec salle de bain et toilettes privées.
Tout d’abord, J’ai mon espace privé et en même temps, j’ai accès aux espaces partagés : cuisine, salon, jardin, buanderie… Je n’aurais pas eu tout ça en louant seul. »
Mais le grand avantage, c’est une colocation pour 8 personnes. « Je suis à la fois indépendant et entouré. Quand je veux un peu de compagnie, je descends. On regarde le sport sur grand écran avec le rétroprojecteur. C’est plaisant ! », déclare l’intéressé.
La colocation immobilière : une solution davantage accessible
Location privée trop chère. Pour Célia, une jeune active de 27 ans, vivre seule était son souhait. Cependant, il reste inaccessible, car trop cher. Ses revenus sont fluctuants de 1 900€ à 2 500€ net, compte tenu de ses heures de nuit, au filtrage de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.
Par conséquent, elle loue une chambre dans une colocation immobilière avec 2 autres travailleurs. Le bien se situe à Cergy-Pontoise (95). « Je paie 500€ de loyer (hors électricité), alors que si je voulais un studio dans une résidence privée avec une place de parking pour ma voiture, il faudrait que je débourse 850€ ou 900€… La colocation, c’est la solution la plus abordable pour avoir un toit et travailler en même temps. »
POUR INFO
Vous recherchez un expert en immobilier à Paris car vous êtes propriétaire d’un appartement que vous souhaitez mettre en location… Alors, n’hésitez pas et contacter CEI PARIS, le spécialiste de l’expertise immobilière parisienne, et son expert en immobilier Cyril BENIGNI.
*Adrien Faure : Responsable d’Oqoro.
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