
Le marché de l’immobilier vient de traverser, pendant plus de 48 mois, un fort bouleversement. Après une explosion puis une chute des prix sur l’ensemble du territoire, il semble qu’ils parviennent enfin à se stabiliser. D’ailleurs, quelques villes moyennes offrent encore des prix abordables et certaines voient même leurs prix encore grimper.
En principe, au retour du printemps, l’activité immobilière repart. Mais cette année, malgré un début de stabilité des prix, la reprise des transactions se fait attendre. Aux dires de Thomas Lefebvre* : « Même 2022, pourtant poussif, avait fait mieux sur la période avec une hausse des prix de 2,6% à l’échelle nationale, dont +2,9% pour les villes du top 50 et +2,2% pour les zones rurales. » Finalement, pour les spécialistes, plusieurs causes à cette lente reprise. Tout d’abord, l’inflation, mais aussi, la hausse des taux et l’écart qui se réduit avec le taux d’usure et la difficulté à obtenir un prêt immobilier… Néanmoins, la capacité d’emprunt des ménages a diminué de 20%. Cependant, depuis mai, le prix du mètre carré en France n’a pas évolué, il s’élève à 3 178€/m2. Toutefois, une hausse des prix jusqu’à +4,5% s’observe dans certaines villes moyennes.
Sur le plan national, les biens en zones rurales demeurent recherchés. C’est pourquoi ils ont vu leurs prix doucement augmenter de +0,8% en mai contre +0,3% pour les villes du top 50. Une légère hausse, qui, pour les experts de l’immobilier, correspond plutôt à une stabilisation des prix. Par conséquent, acquéreurs à vous de négocier !
Disparité des prix de l’immobilier selon les villes
Ainsi, pour l’expert de Meilleurs Agents : « On observe une forte dichotomie entre les villes pendant le mois de mai, parce que Paris, Lyon, Bordeaux continuent de baisser. Elles ont atteint un plafond de verre et je ne vois pas d’amélioration cette année surtout avec des taux d’intérêt attendus supérieurs à 4% (Hors assurance et frais de dossier) au second semestre. » En revanche : « Des villes moyennes, où le pouvoir d’achat est moins contraint, continuent d’enregistrer des hausses de prix. », voir la carte ci-dessous.
PRIX IMMOBILIER – LES RARES VILLES OÙ ILS CONTINUENT DE GRIMPER
© Anne-Marie HALBARDIER – Source : Meilleurs Agents
Tout d’abord, si vous regardez bien la carte, au cours des 3 derniers mois, 4 villes moyennes sortent du lot avec une hausse comprise entre +4,5% et 4,1%, soit : Toulon (Var), Caen (Calvados), Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) et Grenoble (Isère). Tandis qu’elles sont suivies de près par Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et Mulhouse (Haut-Rhin) avec respectivement +3,7% et +3,1%.
En conclusion, le marché de l’immobilier est en constante évolution sur le territoire et ça, quelles que soient les villes. C’est pourquoi, dans certaines villes moyennes, le prix de l’immobilier est encore en hausse. Afin d’en savoir plus sur l’année précédente, consultez le bilan de l’année 2022.

© Rundvald
CAEN – RUE FROIDE, L’UNE DES PLUS ANCIENNES DE LA VILLE AVEC DE BELLES DEMEURES DU XVE, DE PETITS COMMERCES ET SON ÉGLISE MYSTÉRIEUSE.
Caen, ville moyenne, qui enregistre la plus forte hausse des prix de l’immobilier
Après un fléchissement des prix en France, à Caen (Calvados), ville d’Alexandre Mabardi**, les prix ont augmenté de +5,4% en 1 an. « Les prix ne baissent pas. Notre activité ralentit et nous n’avons plus les mêmes profils d’acheteurs. Cependant, le télétravail continue de créer de la demande. On en voit qui cherche à placer une partie de leur argent dans la pierre, car ils n’ont pas confiance dans les banques. Pour les jeunes qui achètent cash, c’est grâce à l’héritage de leurs grands-parents… Les parents, déjà installés, font sauter une génération pour que leurs enfants en profitent. »
Par exemple, en 2 semaines dans le “Nice Caennais”, quartier de la ville, le responsable de l’agence Alexandre Immobilier vient de vendre pour 1,2 million d’euros, soit 4 800€/m2, une demeure bourgeoise de 250m2.

© Milky
GRENOBLE – TÉLÉPHÉRIQUE DE GRENOBLE-BASTILLE PRÈS DE SA GARE D’ARRIVÉE.
Grenoble commence un rééquilibrage de ses prix
Concernant la ville de Grenoble (Isère), le marché se rééquilibre. « Nous avons réalisé +10% de chiffres d’affaires par rapport au printemps 2022. », déclare Michaël Aumond*** : « Mais cette recrudescence de business s’explique plus par le fait que les vendeurs qui n’arrivent pas à vendre se tournent vers nous. En d’autres termes, le marché est déjà en plein rééquilibrage, avec un recul du volume des transactions de 15% à 20% et une baisse des prix entre 5% et 7%. »
De plus, il remarque une clientèle diversifiée en fonction du quartier et des mètres carrés recherchés. Par exemple, « En centre-ville, dans le très demandé Triangle d’or, c’est-à-dire, entre les boulevards Édouard-Rey, Gambetta et la place Victor-Hugo, on n’enregistre aucune baisse ni hausse des prix. Tandis que les quartiers Europole et Saint-Bruno affichent, eux, une baisse de 10%. » Pourquoi ? « Parce que les acheteurs craignent d’y acheter et de perdre de l’argent. », analyse l’agent immobilier.

© Jorge Franganillo
PERPIGNAN – RUES ANIMÉES ET COMMERÇANTES.
Perpignan affiche encore des prix élevés
En 1 an, c’est dans la ville de Perpignan (Pyrénées-Orientales) que les prix ont connu la plus forte augmentation avec +9,8% à 2 072€/m2. Pour Jonathan Nicolas**** : « Le marché connait une petite reprise au printemps. Mais sans aucune mesure avec les précédentes. » Et remarque finalement : « Surtout, c’est rageant de se dire qu’à la même période, en 2019-2020, on enregistrait 3 fois plus de chiffre d’affaires. Mais, n’omettons pas que le marché est cyclique, la tempête va passer. Par exemple, dès que l’on dépasse les 200 000€, les transactions se font rares. »
Même remarque pour Rémi Le Digol***** : « Les acquéreurs sont très présents, mais avec des budgets inférieurs aux attentes des vendeurs. Beaucoup d’entre eux continuent persistent à vouloir des prix trop élevés alors qu’on n’est plus dans le même marché qu’il y a 9 mois… Cependant, même si celui-ci reste dynamique, il va falloir revoir les prix à la baisse. », déclare-t-il. Surtout, cette correction des prix va devoir se faire rapidement.
PAROLE D’EXPERT
Devenir propriétaire est très souvent le projet d’une vie. Et, c’est aussi le rêve de nombreux Français. Alors pour un achat réussi, n’hésitez pas et faites appel à un expert en immobilier. Par conséquent, le spécialiste de l’expertise immobilière parisienne, CEI PARIS, vous apportera son expertise afin de bien vous accompagner. Contactez-nous.
* Thomas Lefebvre : Directeur scientifique chez Meilleurs Agents.
** Alexandre Mabardi : Responsable de l’agence Alexandre Immobilier.
*** Michaël Aumond : Gérant de l’agence Century 20 Victor Hugo.
**** Jonathan Nicolas : Associé gérant de l’agence l’Adresse.
***** Rémi Le Digol : Associé gérant des agences LDIJ Immobilier