
Avec la chute historique des prix de l’immobilier dans la capitale, c’est le XVIIIe arrondissement qui enregistre la plus forte baisse. Ainsi, sur 1 an, celle-ci est estimée à 4,2% d’après les chiffres publiés par Meilleurs Agents au 1er mai. Toutefois, il existe une large disparité entre les quartiers.
Tout d’abord, la baisse des prix de l’immobilier ne concerne pas uniquement Paris. En 1 an, d’autres grandes métropoles comme Lyon, Bordeaux ou Montpellier ont perdu respectivement 3,1%, 2% et 1,3%. Cependant, le recul le plus spectaculaire, sur l’année écoulée, est observé dans la capitale avec un taux de -5,1% sur le prix moyen. Voici un point sur l’immobilier parisien et principalement sur les prix dans le 18e arrondissement de Paris.
Cependant, selon les régions, le prix moyen du m2 en France a augmenté de +1,7% sur 1 an. Cette progression est principalement due à l’immobilier rural, lequel représente 30 000 communes. Parce que c’est là que vit 1 Français sur 5.
Paris XVIIIe : les prix de l’immobilier
Finalement, si vous analysez par arrondissements, la régression la plus forte se situe dans le Nord de la capitale, le XVIIIe. Parce qu’ici, sur les 12 derniers mois, elle est évaluée à –4,2% par Meilleurs Agents. « Le temps où l’ensemble des biens immobiliers se vendaient à 10 000€/m2 dans le XVIIIe, c’est-à-dire en 2020-2021, c’est fini. », déclare l’agent immobilier Franck Payen**. Et, c’est aussi le même constat dans de nombreuses autres agences immobilières du secteur.
De même, selon l’estimation au 1er juin 2023 de Meilleurs Agents, une vente d’appartement se fait plutôt autour d’un prix moyen de 9 393/m2.
LOCALISATION DU XVIIIe ARRONDISSEMENT DE PARIS

© Anne-Marie HALBARDIER – Source : Meilleurs Agents
Malgré la baisse générale des prix sur la capitale, et donc dans le XVIIIe, il existe néanmoins une grande disparité selon les quartiers. « Entre la Porte de la Chapelle, où les transactions tournent à 4 500€ et 5 000€/m2, et les Abbesses 13 000€ et 14 000€/m2, les prix font le grand écart. Entre les 2, le quartier de la mairie, place Jules-Joffrin, s’inscrit la moyenne, autour de 8 500 à 9 000€/m2. », explique Johanna Gérard***, voir la carte ci-dessous.
LES 4 QUARTIERS DU XVIIIe ARRONDISSEMENT
© Anne-Marie HALBARDIER
Des ventes moins rapides avec des baisses de prix
Avec la hausse des taux d’intérêt, les dossiers de demandes d’emprunts sont refusés, les délais de vente s’allongent et les acquéreurs sont beaucoup moins nombreux et donc ils reprennent la main. Nouveaux acheteurs, à vous de négocier. « Certains n’hésitent pas à casser les prix et finissent par obtenir gain de cause ! C’est le moment d’acheter. »
Voici un exemple : Rue du Poteau (18e), un appartement de 57m2, construit dans les années 70, situé au 5e étage avec vue sur jardin et un balcon filant, mis en vente en septembre au prix de 545 000€, soit 9 561€/m2, s’est vendu en février au prix de 460 000€, soit 8 070€/m2. Le bien a été acquis par un jeune couple de cadres, après 3 mois sur le marché et 2 baisses de prix. « Vu qu’il y a 70 000 à 80 000€ de travaux à la clé, il est parti au prix qu’il vaut aujourd’hui. », analyse la négociatrice.

© Anne-Marie HALBARDIER
Quartier Jules-Joffrin – XVIIIe Paris – Angle rue du Poteau et Ordener.
Immobilier à Paris : la bonne période pour négocier et acheter
Bien que les quartiers Jules-Joffrin ou Lamarck-Caulaincourt demeurent “Très recherchés” pour Franck Payen : « Aujourd’hui, pour qu’un bien parte à 10 000€/m2, il faut qu’il soit sans défaut et en bon état. Par conséquent, cela élimine d’emblée les 6e étages sans ascenseur, les rez-de-chaussée sombres, les logements mal fichus avec de longs couloirs… En outre, un appartement doté d’un balcon avec vue se vendra à plus de 10 000€/m2. »
De plus, pour la directrice des ventes de l’agence Foncia :
En comparaison, il y a 2 ans en arrière, il fallait compter 1 000€/m2 en plus. Autre avantage, aujourd’hui vous pouvez négocier !

© Anne-Marie HALBARDIER
Quartier rue de Clignancourt – XVIIIe Paris
Autre exemple de bien : « Un appartement de 34m2 au 4e étage d’un immeuble haussmannien, situé rue de Clignancourt est affiché à 365 000€, soit 10 735€/m2. », ainsi, selon le directeur de l’agence Procity « Je le vendrai rapidement, pour une raison simple : il est au prix. »
Achat immobilier : l’acquéreur a fait une très bonne affaire
Finalement, l’agence Orpi vient de vendre un 3 pièces traversant de 56m2, situé rue Dejean au 3e étage d’un immeuble de 1880. Le plus remarquable, c’est qu’il a été cédé pour 390 000€, soit 6 964€/m2 alors qu’il avait été mis en vente à 441 000€, soit 7 875€/m2. Tandis qu’il offre, parquet ancien et cheminée, il faut quand même entreprendre quelques travaux comme transformer la salle de bains actuelle en cuisine ouverte sur le séjour. « Cependant, l’acquéreur a fait une très bonne affaire. », convient Johana Gérard.
En conclusion
Le marché de l’immobilier demeure compliqué avec la capacité d’emprunt qui diminue, mais comme le font remarquer de nombreux agents immobiliers, les prix fléchissent en France. Alors, pour un achat réussi, faites réaliser une expertise par notre expert en immobilier. Pour cela, contacter CEI PARIS, le spécialiste de l’expertise immobilière parisienne.
*Thomas Lefebvre : Directeur scientifique chez Meilleurs Agents.
**Franck Payen : Directeur de l’agence Procity, rue Ordener dans le 18e.
*** Johanna Gérard : Négociatrice à l’agence Orpi.