MAISONS À VENDRE
Plus nombreuses, trop chères, énergivore…

MAISON À VENDRE Plus nombreuse, trop chère, énergivore…

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Picto ÉCONOMIE pour les article de l'ACTU/Blog

Période post-Covid, le rêve des Français est d’acheter une maison. En raison du confinement imposé, nombreux sont ceux qui aspirent à plus d’espace de vie et de verdure ; conséquence, explosion des prix. Aujourd’hui, la remontée des taux et la perte de 20% de la capacité d’emprunt compliquent particulièrement l’achat.

Le souhait de devenir propriétaire d’une maison pour 8 Français sur 10 est toujours d’actualité. Mais à présent, ils ne peuvent et ne veulent plus acheter à n’importe quel prix. C’est d’ailleurs, le constat de l’étude réalisée en novembre par Meilleurs Agents. Lors de l’après-Covid, le prix des maisons a augmenté plus fortement que celui des appartements. C’est pourquoi actuellement, le marché enregistre une plus forte baisse des ventes. Car le plus souvent, les maisons à vendre sont encore trop chères et énergivores.

D’ailleurs, en juillet dernier, les “maison à vendre” avaient déjà beaucoup de mal à trouver acquéreurs… À cela, les raisons sont nombreuses : une forte remontée des taux qui a entrainé une perte de 20% de la capacité d’emprunt des ménages. De plus, pour cause d’endettement, au 1er semestre 2023, les banques ont rejeté presque 50% des dossiers de prêt. Résultat, le nombre des transactions s’effondre, car aujourd’hui, acheter une maison représente un budget plus que conséquent.

Acheter une maison… Oui, mais attention au prix

Contrairement à un appartement, la superficie d’une maison est régulièrement supérieure donc, sa valeur d’achat est plus importante. D’ailleurs, pour Thomas Lefebvre* : « Les acheteurs sont aujourd’hui obligés de beaucoup emprunter pour investir dans des logements qui ont connu une forte hausse des prix. Or, avec la difficulté d’accès au crédit, ils doivent réviser leurs ambitions à la baisse ou même négocier beaucoup plus. » Du coup, quelles sont vos options en cas de refus de votre dossier d’emprunt par les banques ?

Ainsi, au niveau de l’hexagone et depuis janvier 2023, le site Meilleursagents.com enregistre une tendance à la baisse de 0,8% du prix moyen pour les maisons par rapport à 0,4% pour les appartements. Afin de découvrir l’évolution du prix des maisons, regardez la carte de France ci-dessous.

NOUVEAUX PRIX DES MAISONS DANS 32 GRANDES VILLES DE FRANCE

Maison à vendre

ÉVOLUTION DU PRIX DES MAISONS DANS PLUSIEURS GRANDES VILLES DE FRANCE AU 1er NOVEMBRE 2023

© Anne-Marie HALBARDIER – Source : Meilleurs Agents

Finalement, avec cette légère baisse de 0,4%, la vente d’appartements est aussi au ralenti, et pour eux aussi, les prix continuent de chuter. Conclusion, les délais de vente s’allongent pour l’ensemble des biens et ils s’accumulent en agence.

Biens à vendre : les maisons sont plus nombreuses et encore trop chères

Les ménages rencontrent des difficultés à accéder au crédit. Pour rappel, en janvier 2022, les taux s’élevaient aux alentours de 1%. Mais, presque 2 ans plus tard, les taux ont explosé pour atteindre actuellement :

  • 4,21% sur 15 ans,
  • 4,35% sur 20 ans,
  • 4,56% sur 25 ans.

Si vous regardez de plus près les derniers chiffres, consulter la carte ci-dessus, vous trouverez en tête du classement des maisons à vendre, 2 villes de l’Est qui enregistrent les plus fortes baisses  baisses : Metz avec 11,2% et Mulhouse, 10,3%. À un degré moindre : « Ce phénomène se retrouve aussi dans les grandes agglomérations comme Lyon -6,8% et Bordeaux -1,6%, qui ont connu aussi une explosion des prix ces dernières années avec respectivement +26,1% et +14,7% en 5 ans. », affirme Thomas Lefebvre.

Plus de maisons à vendre car trop chères et le plus souvent énergivores.

© Lucas Detrem

LA VILLE DE LIMOGES

De la même façon, d’autres villes moyennes comme Limoges, Angers, Tours, Poitiers et Nantes, enregistrent des baisses oscillant de -4% à -6,7% pour les maisons à vendre. Ces villes avaient profité de l’euphorie post-confinement. Mais, en juin 2023, certaines d’entre elles affichent des prix encore en hausse.

Les demandes d’achat de maisons s’essoufflent

Voici l’analyse de Corinne Bérec** : « Juste après le Covid, les gens se sont précipités sur les maisons, ce qui a entrainé une raréfaction de ce type de biens et donc une hausse de sa valeur. Aujourd’hui, c’est tout l’inverse. Il y a du choix, mais ce sont les acheteurs qui se sont raréfiés. Le mouvement de balancier repart dans l’autre sens. »

Un exemple de la vice-présidente concernant les maisons à vendre. Un propriétaire, en banlieue parisienne, a baissé de 200 000€ le prix de sa maison afin de pouvoir signer une vente à 1M€. « Cette même personne avait également bien profité du Covid en ayant acheté, juste avant la pandémie, une autre maison pour 450 000€ avant de la revendre 750 000€ après quelques travaux. », raconte-t-elle.

L’inflation sur les matières premières plombe encore plus les budgets

L’enveloppe financière supplémentaire attribuée aux travaux de rénovation à la suite d’un mauvais DPE contraint de nombreux acquéreurs à renoncer au regard de la note finale. « C’est généralement dans les maisons qu’il y en a le plus et, ces dernières années, les matériaux comme les tarifs des artisans ont vraiment explosé. », déclare l’experte.

C’est pourquoi, d’après Olivier Bugette***, cela n’est pas une surprise : « Près des deux tiers des passoires thermiques sont des maisons. Comme les surfaces sont plus grandes qu’en appartement, les chantiers sont d’autant plus coûteux. »

Premièrement, d’après les professionnels, tant que les taux ne se stabiliseront pas, les prix devraient continuer de chuter. Deuxièmement, les vendeurs doivent comprendre qu’ils ont obligation d’ajuster leur prix pour contrebalancer la fragilité de financement des acheteurs. Pourtant, ils seront encore gagnants, car les prix des maisons après confinement ont atteint des montants records. Les gens achetaient à n’importe quel prix.

Maison à vendre : les vendeurs sont encore gagnants

Les spécialistes observent que les agglomérations comme Villeurbanne, Nantes ou Limoges ont respectivement affiché une hausse exceptionnelle de +26,1%, +24,9% et +23,7%, depuis 2019. Aujourd’hui, les maisons à vendre n’ont pas encore retrouvé les bons prix du marché. Malgré une baisse des prix de l’immobilier, depuis de nombreux mois sur l’ensemble de l’hexagone, les vendeurs sont encore gagnants. Parole d’expert. Avant l’achat d’une maison ou d’un appartement, ne pas hésiter à constituer une liste de questions que vous poserez lors de votre visite des lieux.

Afin de relancer le marché de l’immobilier, Olivier Bugette estime que la baisse devrait être d’au moins 10%. « Avec les délais de vente qui s’allongent et les stocks qui se reconstituent, les acheteurs vont avoir de plus en plus de choix. Par conséquent, les vendeurs devront se faire une raison et donc baisser drastiquement leur prix. »

Ce revirement de situation des prix de l’immobilier n’est pas pour déplaire aux professionnels. Parce que les montants étaient devenus disproportionnés et non justifiables. Dans l’état actuel des choses, il n’y a pas de perdants. En général, on vend d’abord pour acheter ensuite. Finalement, c’est du perdant/gagnant.

POUR INFO

Maison ou appartement, les sommes investies lors d’un achat immobilier peuvent devenir conséquentes. Alors, pour une opération réussie, faites appel à un expert en immobilier. Ainsi, pour toutes demandes d’expertises n’hésitez pas et contactez CEI PARIS, le spécialiste de l’expertise immobilière parisienne.

LinkedIn

* Thomas Lefebvre : Directeur scientifique chez Meilleurs Agents.

** Corinne Bérec : Vice-présidente du réseau Orpi.

*** Olivier Bugette : Patron de la Boîte Immo qui rassemble 8 000 agents indépendants.

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